Vendredi 24 novembre au matin, Sandrine Rousseau, députée EELV et Nupes de Paris, s’interrogeait publiquement sur «Sud Radio» en demandant si l’extrême droite voulait provoquer des « ratonnades ».

Sa question était en lien avec la mort dramatique du jeune Thomas dans la Drôme et les réactions et prises de position qui visaient à criminaliser toute la communauté maghrébine.

Nous avons la réponse à la question posée par Sandrine Rousseau.

Dès le vendredi soir, partout en France, le parti de Zemmour mobilise contre ce qu'il appelle un « francocide».

Samedi 25 novembre en fin d’après-midi, soit un jour plus tard, des militants de l’ultra droite lyonnaise se sont donnés rendez-vous sur les réseaux sociaux pour rentrer dans le quartier de la monnaie à Romans-sur-Isère pour, comme ils le disent et l’écrivent : « faire justice » et « casser du bougnoul ».

À partir de 18 h entre 50 et 100 identitaires étaient regroupés aux portes du quartier.

Ils ont été empêchés de pénétrer par les 120 policiers présents et par les habitants.

Une sorte de « guérilla urbaine » s’est déroulée jusqu’à 20 h.

Les policiers qui étaient en alerte étaient déjà positionnés avant la venue des «Identitaires». Selon la préfecture de la Drôme, vingt militants d’ultra droite auraient été interpellés.

Dimanche 26 novembre à Romans toujours, les mêmes militants d'ultra droite cherchent toujours la confrontation. Sur les ondes de France Inter, un de ces militants appelle à la violence « contre l'islam ».

L’extrême droite qui donne rendez vous sur les réseaux sociaux, qui appelle à des violences physiques et racistes, qui veut se substituer à la justice : c’est un classique des procédés fascistes.

Faut-il rappeler qu’avant l’attaque préméditée du quartier de la monnaie, les personnes accusées du meurtre de Thomas avaient été arrêtées, que sa famille avait explicitement demandé que : « ce crime ne soit pas récupéré politiquement ».

À Romans, loin, très loin, de la dédiabolisation, l’extrême droite s’est montrée sous son vrai jour : elle ne respecte rien ni personne, elle engendre la guerre civile qu’elle dit vouloir combattre.

Elle cherche comme en Irlande il y a quelques jours à embraser le pays et à provoquer des « émeutes blanches ». Les jours qui viennent nous diront si à l'instar de la loi émigration, elle peut entraîner dans son sillage la droite et le gouvernement.