Depuis sa création "En Vie à Béziers", dénonce, met en garde, fustige, décrit, commente les agissements de l'extrême droite à Béziers et ailleurs. Nous n'avons eu de cesse de montrer du doigt les dangers du racisme et de la xénophobie, les excès en tout genre d'une municipalité décomplexée aveuglée par un ethnocentrisme meurtrier.

Nous avons écrit, crié, alerté avec cette drôle d'impression de gueuler dans le désert, de se donner bonne conscience, de ne pouvoir faire ni moins ni autrement pour défendre nos valeurs, les valeurs d'humanisme et de solidarité, d'égalité et de justice, ces mêmes valeurs qui font l'honneur de l'humanité et qui, pour beaucoup d'entre elles, sont nées dans ce pays, au cours des siècles passés !

Que reste-il aujourd'hui de tout cela ? Le Rassemblement National, digne héritier d'une tradition factieuse et d'extrême droite se voit offrir les clés du pouvoir par ceux-là mêmes qui depuis des lustres clament leur opposition  aux idées les plus rétrogrades et nauséabondes que porte ce mouvement politique en s'auto-désignant comme le seul rempart.

Alors, dégoût, gueule de bois, abjection, déception, colère, envie de vomir car d'un seul coup tout s'effondre. La logique du profit a généré une paupérisation telle qu'elle a pu devenir la source des plus bas instincts que l'humanité peut engendrer : bouc émissaire et discrimination, haine, cette haine mère de tous les excès. Et c'est toujours vers l'autre qu'elle s'épanche, l'autre qu'elle désigne, le différent, l'étranger. Il faut bien trouver un coupable et une explication simple aux difficultés de la vie. "Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt". Nous avons tenté de montrer la lune, ils ont tout fait pour la cacher et ne donner à voir que le doigt !

Je n'en veux pas qu'à Macron et à son arrogance, il n'est que l'héritier lui aussi d'une longue tradition de domination du fric et du pouvoir sur l'ensemble des populations.

J'en suis à me persuader en voyant les tergiversations des uns et des autres sur les stratégies de second tour, que l'extrême droite est bien la deuxième corde de l'arc capitaliste et que tout est bon, même le plus puant, pour arriver à ses fins.

La colère sociale a bon dos. Elle cache pour beaucoup un racisme caché, enfoui sous un terreau qui fleurit aujourd'hui par tous les pores de ces nostalgiques d'une époque et des comportements xénophobes qu'il implique.

Je n'ai pas encore employé les mots de ni de honte ni de nausée, c'est fait !