Brandir un drapeau étranger en plein  hémicycle est donc interdit à l'Assemblée Nationale et passible de sanctions. C'est le drapeau palestinien que Sébastien Delogu, député LFI tient entre ses mains.

L'élu de La France Insoumise le montre au public. Bronca dans l’hémicycle : la gauche, derrière le député ; la majorité et la droite, furieuses. La séance est suspendue. Dans les couloirs, l’ambiance dégénère. Le député LR Meyer Habib, proche de Benjamin Netanyahu, est tout près de se battre avec des élus insoumis. Des huissiers s’interposent.

Le député Delogu est sanctionné avec une célérité inédite en pareille circonstance et dans un flot de commentaires plus excessifs les uns que les autres. Il est exclu quinze jours de l'hémicycle et on lui retire la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois. C'est la sanction la plus lourde ! Il s’en moque, dit-il. Il voulait un symbole. Il l’a eu. Et quel symbole !

"J'ai brandi le drapeau au sein même de la plus grande institution française parce qu'à l'heure où on parle [...] des enfants sont en train d'être massacrés par des armes françaises", a-t-il déclaré.

Mais le symbole résidera aussi dans la réaction hystérique de la présidente de l'Assemblée Nationale qui dramatise à outrance la situation alors qu'elle a arboré un  Pin's avec le drapeau israélien pendant toute une séance affirmant ainsi son soutien "inconditionnel" à Israël !

On ne parle pas d’un drapeau brandi quelques secondes pour exprimer son émotion : celle qui dirige tous les débats parlementaires a exhibé pendant des heures le drapeau d’Israël en toute décomplexion sur l’estrade du Parlement.

Sans oublier,  en octobre dernier, absolument TOUS les bâtiments officiels étaient décorés aux couleurs d’Israël. Sur l’Assemblée Nationale évidemment, mais aussi sur les mairies, la tour Eiffel, les grands monuments et les lieux de pouvoir… Là encore, ce n’était pas un petit drapeau sorti un court instant, mais un affichage public, officiel, qui a duré des semaines, absolument partout.

Et au moment où ces drapeaux israéliens étaient affichés partout en France, toute expression de soutien à la Palestine était interdite. Les arrestations et amendes pleuvaient sur toute personne montrant les couleurs de la Palestine dans la rue.

Un drapeau palestinien serait donc «inadmissible» dans l’Assemblée Nationale. «Jamais» aucun drapeau étranger n’y aurait été brandi. C’est ce que répètent en cœur les macronistes et leurs alliés d’extrême droite sur tous les tons et sur toutes les chaînes de télévision.
L'interdiction et la sanction sont-ils un problème de simple dimension ?

Si c'est le cas il faudrait également sanctionner Gérard Larcher qui s'est couvert du drapeau Ukrainien en pleine séance du Sénat !

Rappeler également que  des drapeaux Ukrainiens étaient officiellement, affichés au Parlement. A l’époque, pas de problème pour afficher le drapeau d’un pays victime d’une invasion.

A propos de ce pin's, notre baron noir local, qui ne perd aucune occasion de faire l'actualité la plus nauséabonde  exhibe lui-aussi le même pin's que Yaël Braun-Pivet. Tout un programme !

Une pétition a même été lancée pour "exclure Yaël Braun-Pivet 15 jours de l’assemblée". Elle a déjà reçu plus de 260.000 signatures.

Le massacre continu des civils de Gaza reste le véritable drame et le scandale humanitaire qui devrait mobiliser le monde politique.