On se demande si ce n'est pas le rêve caché de l'industrie pharmaceutique, aidé en cela par l'industrie en général et l'industrie chimique en particulier.
En tout cas, et nul ne peut contester les chiffres, la santé publique se dégrade : cancers de toutes sortes, diabète, Alzheimer, Parkinson, problèmes respiratoires et allergies sans oublier le "tsunami d'autisme" (1) ! Assistons-nous à un empoisonnement universel par la chimie de synthèse, plastiques compris ?
Revenons à l'autisme en particulier. Sans vouloir vexer personne, je sais que le spectre que couvre ce mot est large. Par définition, l’autisme est un handicap dont les manifestations sont décrites sous l'intitulé de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), c'est un trouble neuro-développemental. Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral.
Ces dernières années, la fréquence de l’autisme augmente de façon continue dans le monde entier. Depuis les années 2000, elle est passée de 5 enfants pour 10.000 à un enfant sur 100.
Dès 2019, des chercheurs californiens (2) ont montré que l’exposition prénatale aux pesticides agricoles favorise l’autisme. Ils ont constaté une augmentation du risque d’autisme chez les enfants exposés avant et après la naissance à plusieurs pesticides, comme le glyphosate, le chlorpyrifos, le diazinon, le malathion, la perméthrine, la bifenthrine et le bromure de méthyle mais également les perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt
N'en doutons pas, il se passe sous nos yeux un évènement unique que constitue l'éruption du nombre de cas de TND (Troubles du neurodéveloppement) qui incluent l'autisme mais aussi la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie, les troubles de l'attention, etc
Aux États-Unis, les chiffres sont effrayants : 1 cas d'autisme pour 5 000 enfants en 1970, 1 sur 150 en 2002, 1 sur 68 en 2010, et 1 sur 36 en 2020 !
Et en France ? Il n'y a pas de chiffres officiels mais un aveu de taille : "en constante augmentation" ! Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) représenteraient entre 0,9 % et 1,2 % des naissances, soit environ 7 500 bébés chaque année. La Haute Autorité de santé estime donc qu'environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes sont autistes en France.
Et pendant ce temps, dans les salles de classe, nombre d'enseignants s'arrachent les cheveux devant un envol des cas et de la difficulté à les prendre en charge qui fait dire en mars 2023 à Claire Compagnon ancienne déléguée ministérielle sur le sujet : "ces données épidémiologiques donnent un peu le vertige".
Au moment où la colère agricole demande et obtient qu'on réglemente moins l'utilisation de tous ces intrants chimiques, principales causes du dérèglement climatique et de la détérioration de la santé publique, on a peu d'espoirs de voir cette tendance dramatique s'inverser, au contraire !
Alors bientôt, petits et grands, tous malades ?
(1) Expression de Véronique Hivon, ancienne ministre de la santé du Québec
(2) étude publiée dans le British Medical Journal.