Durban-Corbières est géographiquement éloignée de son homonyme d’Afrique du Sud. On y rencontre pourtant les mêmes problèmes de ravitaillement en eau potable.

La taille de l’agglomération n’a rien à voir dans l’histoire, Durban-Corbières 650 habitants connaît les mêmes problèmes d’approvisionnement en eau potable que sa célèbre homonyme Durban qui, elle, compte plusieurs millions d’habitants.

C’est comme si la désertification de l’Afrique du Sud s’invitait dans les Corbières.

À la mi-octobre 2024, les robinets du village de Durban-Corbières se ferment de 17 h à 6 h du matin. Le 15 juillet dernier, c’était de 14 h à 8 h du matin. Entre ces dates, la pénurie d’eau c’est installée.

Sur les 3 sources qui alimentent le village, l’une est à sec, les deux autres sont quasiment taries. La rivière qui traverse le village est à sec depuis deux ans et demi. C’est la troisième année que des coupures d’eau rythment la vie des durbanais.

L’autre problème de Durban-Corbières, ce sont les fuites d’eau dans le réseau des canalisations souterraines : elles sont estimées à 60 % du volume qui y circule !

Leur réparation, indispensable, ne peut pas être assumée par les seules finances de la commune.

En attendant, depuis le 15 juillet 2024, la municipalité a payé plus de 100 000 euros pour se faire livrer de l’eau potable par des camions-citernes venus de l’agglomération de Narbonne.

Face à la sécheresse qui s’installe, des habitants envisagent de partir, mais le prix de vente des maisons est en chute libre sur la commune.

Symbole de la gabegie passée, il y a 100 piscines pour 600 habitants dans la commune.

La situation de Durban-Corbières n’est pas un cas isolé, le département de l’Aude a identifié 40 communes en situation de « stress hydrique ».

Un réseau « Solidarité Eau 11 » a été créé en 2020 pour assurer l’alimentation en eau potable de 200 communes. Basé sur la solidarité et l’urgence il a pour but de répondre à l’urgence.

Mais l’urgence pour certains, c’est pomper dès à présent dans une nappe phréatique profonde et extrêmement fragile à la pollution.

À Durban-Corbières comme ailleurs il est grand temps que les citoyens se mobilisent et retrouvent la maîtrise de leur futur.

Si ce n’est pas le cas, comme à Durban, les évènements liés à la sécheresse (fuites, livraisons, coût . . .) les rattraperont.

 

Automne 2002, il y avait de l'eau à Durban ( Photo prise par l'ami Jean Pougnet )

 

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