Le nouveau Front Populaire annonce un moratoire pour l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse.

Le nouveau Front Populaire a présenté son programme le 14 juin dernier. Parmi les priorités à mettre en place dans les 15 premiers jours d’une phase qualifiée de « ruptures », figure une mesure : « Décréter un moratoire sur les grands projets d’infrastructures autoroutières. »

Très vite, les associations et ONG mobilisées sur place ont posé publiquement la question : « Cette mesure comprend-elle un moratoire sur l’A69, le très contesté chantier qui prévoit de relier Castres à Toulouse ? »

Contactées par téléphone Manon Aubry et Marie Toussaint respectivement tête de liste LFI et EELV aux européennes ont répondu par l’affirmative.

Carole Delga n’a pas répondu, elle, aux questions qui lui étaient posées.

Sur la base du respect du programme du Front Populaire, co-signé par Carole Delga, le climatologue Christophe Cassou opposant notoire à l’A69 acte le futur revirement de Delga pour respecter les engagements du Front Populaire : « Merci, madame Delga de faire passer l’intérêt de la république avant tout. La décision d’un moratoire de l’A69 n’a pas dû être facile à prendre, cet accord vous honore d’autant plus. »

À sa manière, à mi-chemin entre sérieux et taquinerie, Christophe Cassou indique la voie à suivre vis-à-vis des dirigeants des partis signataires du Front Populaire :

  • Cet accord vous oblige, nous ne nous satisferons pas de promesses en l’air et dans le vide comme celles formulées en son temps par François Hollande.

Ce rappel aux engagements, au programme, doit être formulé partout, dans toutes les réunions publiques. Les candidats doivent être inondés de rappels écrits, téléphoniques, verbaux.

Le moratoire acté sur le papier doit être imposé dans les faits !

Pour les ONG, associations et militants et militantes engagés.es sur place « Tout est encore blocable, il n’y a ni bitume ni goudron, l’autoroute n’est pas construite ».

Oui, ce projet d’un monde d’avant l’urgence climatique doit être stoppé.

Il peut l’être par les élections. Si ce n’est pas le cas, il le sera par les luttes, y compris contre ceux qui ne respecteraient pas le programme du Front Populaire.

Pendant les quelques jours qui nous séparent du premier tour, l’urgence, c’est imposer le moratoire décidé par le Front Populaire.

C’est imposer le programme en interpellant partout les candidats.

Le temps des engagement seulement verbaux, style  « Mon ennemi, c’est la finance » est terminé !

Partout dans le pays il faut imposer l’application du programme écrit et co-signé !

Pour se convaincre de cette chance historique de faire plier ATOSCA / NGE, les actions des groupes de BTP n’arrêtent pas de décrocher en bourse depuis l’annonce de la dissolution.