Il sera intéressant de se pencher sur la future liste des Ecologistes (EELV) aux prochaines élections européennes et de vérifier si, comme pour les deux précédentes, y figure monsieur Grandidier, PDG de l’entreprise éolienne Valorem.

Ce candidat, que Yannick Jadot n’hésitait pas à mettre en avant lors de la précédente campagne même s’il était en position inéligible, a d’étranges pratiques pour un écolo.

En 2016 pour son projet de centrale éolienne à Albine dans le Tarn commune du Parc naturel régional du Haut Languedoc (territoire « préservé » que prise particulièrement Valorem), il lança trois campagnes de financement participatif pour « prouver une fois de plus son engagement au bénéfice de tous les citoyens et des riverains de ses machines en particulier ».

 La plateforme spécialisée dans ce domaine était moins lyrique.

  Voici comment elle présentait l’opportunité de placement aux « citoyens » :

1 / Découvrez les projets

2 / Prêtez votre argent

3 / Votre offre est validée

4 / Récoltez

Résultat, sur 763 prêteurs seuls 36 habitent dans le parc naturel !!

Dans le même temps Grandidier fait entrer au capital de son entreprise le fonds d’investissement « 3i Infrastructure », domicilié dans le paradis fiscal de Jersey, pour 69 millions d’euros.

Depuis, les éoliennes ont été installées et fonctionnent si bien que le maire de la commune doit réclamer le bridage de deux d’entre elles pour cause de nuisances acoustiques.

En 2018, Valorem assigne la LPO de l’Aude et deux associations environnementales locales au tribunal pour recours abusifs contre ses projets de centrales éoliennes. Pour les « tuer » et dissuader d’autres requérants, la société demande plus de 1 million d’euros de dommages et intérêts. Ensuite elle réduit ses ambitions à 100 000 euros mais sera déboutée quand même par le tribunal de Carcassonne en novembre 2021. C’est un exemple de procédure bâillon que dénoncent haut et fort les vrais écolos.

En 2023, après une longue bataille juridique Valorem construit une centrale éolienne de dix mâts à St Amans Valtoret (Tarn). Dans le dossier de l’enquête publique rien n’apparaissait concernant le stockage intermédiaire puis l’acheminement des composants de ces énormes machines.

Qu’à cela ne tienne, en bordure de la D22, sur la commune de Le Bez la société fait d’importants terrassements sans aucune autorisation environnementale pour le stockage des pales puis réalise des coupes d’arbres en alignement à la sortie du village d’Anglès, dégrade et artificialise des espaces naturels en bord de route pour les manœuvres de ses engins, et réalise une piste à grand gabarit sur plus de 2km avec un défrichement considérable du secteur, pour accéder à la zone d’implantation des éoliennes (voir photo + le passage des camions dans le petit village d’Anglès)

Il a fallu, une fois de plus, que ce soient des associations qui s’en émeuvent et portent plainte, en informent la Dreal qui fait arrêter un temps le chantier, puis fait un signalement au procureur.

 

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