Agnès Pannier Runachet, ministre de la transition énergétique, a l’art de dire une chose et son contraire et elle a semble-t’il raison de persévérer dans cette exercice car les journalistes qui l’interrogent ne le relèvent pas.
Ainsi dans une interview récente elle affirme dès la première question que « Le système énergétique doit être reconstruit et changer de philosophie : il est jusqu’à présent très centralisé (…) À l’avenir, des dizaines de milliers de sites seront à la fois producteurs et consommateurs. »
On ne peut que se satisfaire de cette ambition mais en même temps cela ne l’empêche pas, plus loin, de confirmer que la France va construire 6 à 8 réacteurs supplémentaires qui seront certainement implantés dans les 20 sites existants et renforceront la part du nucléaire dans la production d’électricité.
Question décentralisation on fait mieux mais ce n’est pas grave, le journaliste n’a rien vu passer. Il se concentre sur le message essentiel : « nous vivons une transformation comparable à la première révolution industrielle ».
La preuve, en 2035 on ne vendra plus de voiture thermique neuve et il n’y aura presque plus de chaudières au fioul, c’est en tout cas les seuls exemples concrets que la ministre cite dans cet entretien.