Dans un mail interne révélé par le « Canard enchaîné », le directeur de l’ARS Occitanie déclare : « L’eau du robinet ne doit plus être consommée, car il y a des PFAS et des Métabolites partout ».
Les PFAS et les Métabolites sont des molécules potentiellement cancérigènes rejetées par les industries. On ne peut imaginer trente secondes qu’un directeur régional d’une Agence régionale de santé adresse un tel mail à ses collaborateurs sans fondements.
Surtout quand le même directeur dit à ses équipes qu’il faut lever le pied sur les contrôles de ces molécules, car : « Plus on va chercher, plus on va trouver ».
Les substances PFAS sont largement utilisées dans l’industrie depuis les années 1950. Elles existent dans l’air, les sols et l’eau. Les Métabolites de Chlorothalonil sont interdits en France depuis 2019.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANCES) confirme de son côté le risque lié aux PFAS et aux Métabolites. Elle confirme aussi qu’ils sont peu ou pas recherchés dans l’eau potable, mais qu’ils sont présents dans plus d’un échantillon sur deux.
En clair le directeur de l’ARS Occitanie et l’ANCES nous disent que le meilleur moyen de ne pas trouver un risque sanitaire c’est de ne pas le chercher.
Ce n’est pas ce qu’à choisi l’agglomération de La Rochelle qui confrontée à la présence de Chlorothalonil vient d’annoncer qu’elle allait fermer 15 de ses captages en eau potable.
La même question se pose dans chaque agglomération :
- Les élus vont-ils s’emparer de ce problème de santé publique, quelles vérifications vont être faites ?
- Quel rôle vont jouer les associations de défense de l’environnement pour protéger les populations ?
Nous attendons avec impatience la réponse à ces questions.