Les belges sont habitués aux crises politiques. Après les élections de 2019, la formation de l’actuel gouvernement, une grande coalition réunissant écologistes, socialistes, libéraux et droite, avait ainsi pris plus d’un an. La combinaison d’un système proportionnel et d’une fragmentation des forces politiques conduit en effet à un morcellement qui rend toute majorité très compliquée à atteindre. A cette division politique se combine un écart croissant entre la riche Flandre, qui plébiscite de plus en plus l’extrême-droite indépendantiste, et la Wallonie post-industrielle, où le Parti du Travail de Belgique (PTB) est en progression régulière.