Face au soulèvement populaire, le gouvernement déploie un plan de contre-insurrection d’une brutalité totale. La contre-insurrection a été théorisée par l’armée française durant la guerre d’Algérie, puis utilisée par toutes les dictatures contre leurs populations. Elle repose sur deux plans : réprimer très fortement les contestataires en les considérant comme un ennemi à neutraliser physiquement d’abord, et isoler cet ennemi par une propagande continue ensuite. À Sainte-Soline, l’État a tiré des milliers de grenades explosives pour briser les corps et traumatiser les esprits. Depuis, c’est un flux continu de propagande policière.