L’arrêt des travaux de construction de l’autoroute A69 suscite dans la presse régionale une avalanche d’articles tous favorables à la reprise du chantier malgré la décision des juges du tribunal administratif de Toulouse. Les élu.es y vont chacun.e de leur mauvaise foi comme dans cet article de l’Écho du Tarn.
Petit florilège :
- Philippe Bonnecarrère, sénateur : très mauvaise nouvelle pour le Tarn et probablement pour le pays.
- Philippe Foliot, sénateur : projet sacrifié sous la pression idéologique
- Jean Terlier député : arrêter le chantier serait une folie écologique et coûtera 1 milliard
- Bernard Carayon, maire de Lavaur : la justice a donné raison à une poignée de militants ultra violents d’extrême gauche grâce à une notion indémontrable en droit la Raison impérative d’intérêt public majeur qui permet au juge de pinailler. Ça coûtera 2 milliards (sic !)
- Carole Delga quant à elle se questionne sur la capacité d’un pays comme la France à réaliser à l’avenir de grandes infrastructures.
On notera le mépris pour la justice de monsieur Carayon qui pense que les juges pinaillent quand ils évaluent en regard des bénéfices attendus les dommages causés (ce qui est le fondement même de la notion de RIIPM).
Mais on appréciera également le questionnement de la présidente de la Région qui ainsi recycle le refrain : on ne peut plus rien faire.
Heureusement, il y a encore quelques lois qui nous permettent d’empêcher les décideurs de faire tout et n’importe quoi.