Là où ça dérape c’est pour la fabrication des outils nécessaires à la production d’électricité en particulier en ce qui concerne les panneaux photovoltaïques.
Une des dernières usines allemandes, inaugurée il y a seulement trois ans vient de mettre la clef sous la porte. Les panneaux chinois sont quatre à cinq fois moins chers. Les subventions des pays européens aux exploitants ou aux particuliers rémunèrent donc par ricochet des entreprises chinoises.
Résultat des courses, la production d’électricité est annoncée décarbonnée, car bien sûr on ne tient pas compte du transport des modules et des conditions de production en Chine. Quant à la souveraineté énergétique ? On la cherche.
Si l’Europe voulait développer les énergies renouvelables, elle devait peut-être commencer par aider à la création d’une filière de production des outils, éoliennes et panneaux photovoltaïques, plutôt que les industriels qui exploitent ces outils, ça aurait généré cette souveraineté énergétique.
Donc comme on disait au début, la stratégie européenne reste mystérieuse à moins qu’il ne s’agisse d’externaliser la pollution tout en verdissant son économie. Bref le deal n’est pas très nouveau ni très vert.