Dans la plupart des démocraties, le parti ou l’alliance qui arrive en tête aux élections est considéré comme le gagnant. Dans la monarchie républicaine française, ce n’est pas le cas.
Il faut attendre que le Président déclare le vainqueur et franchement il n’en voit pas. Ce qui sous entend qu’il n’y a pas non plus de battu et que finalement son parti, désavoué par plus des trois quart des Français, n’a pas perdu les élections. Le pays des droits de l’homme et de la Révolution française réunis innove donc une fois de plus.
Dans la plupart des coalitions, quand on sauve sa peau in extremis et contre toute attente grâce à une mobilisation sans précédent de milliers de citoyens partout dans le pays, usant d’une ingéniosité depuis longtemps absente des appareils des partis, on essaie de surfer sur la vague pour accentuer la dynamique.
Au Nouveau Front Populaire on préfère faire durer les négociations, désespérer sa base, laisser se propager les rumeurs de reniement des engagements. Là, à gauche, on n’innove pas, malheureusement.
On sentait qu’il faudrait un troisième tour social, pour que cette victoire dans les urnes ne se transforme pas en eau de boudin. Ça commence le 18 juillet devant les préfectures et les sous-préfectures.
Même si le monde ancien s’accroche, cela n'enlève rien à la nécessité d'un changement profond écologique et sociale