Daniel Schneidermann, créateur de l’émission puis du site Arrêt sur images - remarquable lieu d’analyse des médias - écrit en introduction de son ouvrage Berlin 1933, la presse internationale face à Hitler : « ce livre est né de l’effroi de Trump. Cet effroi incrédule qui a suivi les rires. Il est né pendant la pause de la fin de l’année 2016. Trump venait d’être élu. »

Et aussi à propos de Hitler « Un Mussolini allemand. Jusqu’à quand l’ont-ils simplement pris pour un Mussolini allemand ? Les devanciers ont-ils été plus performants, plus lucides, plus professionnels devant l’apparition de Hitler… ? ».

Huit ans plus tard que peut-on dire de cette incrédulité qui semble frapper à nouveau, un siècle plus tard ?

Dans Libération, l’historien américain Gary Gerstle ne voit pas l’Amérique devenir une dictature hitlérienne mais pencherait plutôt pour un autoritarisme soft.

Sur France Culture on entend des défenseurs des migrants se rassurer sur le thème : « Trump ne pourra pas expulser tout le monde ».

Dans Le Monde Eli Barnavi écrit : « Trump vient d’offrir à la gauche ce qu’elle attendait en vain de Biden. »

Bref, Don’t Worry, Be Happy  (te fais pas de bile, soit heureux).

Trump n’est pas aussi méchant qu’il le dit. Annexer le Groenland, le canal de Panama et éventuellement le Canada, ce sont juste des promesses en l’air.

 Comme le Lebensraum*, l’espace vital cher à Adolf ?

* Concept germanique forgé au XIXe siècle pour justifier les visées expansionnistes allemandes à l’époque des colonisations, notamment vers l’Est. Terme repris à leur compte par les nazis qui en font l’un des fondements idéologiques de leurs politiques d’agressions militaires, de déplacement et d’anéantissement de populations.

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