... d'en reprendre pour 4 ans de cauchemars ! N'empêche qu'on peut quand même se réjouir de la victoire de Lula même si c'est de justesse ! Pour l'instant, Bolsonaro, qui avait menacé de remettre en cause les résultats s'ils ne lui étaient pas favorables, n'a pas bougé et n'a pas parlé. Il faudra évidemment suivre cette situation jour après jour.(Dernière minute : AFP - 5/11/2022 à 02h50 - Brésil : levée de presque tous les barrages des Bolsonaristes)
La question que l'on peut se poser légitimement, c'est de savoir comment Bolsonaro avec un bilan calamiteux et catastrophique de ses quatre années au pouvoir peut-il encore profiter d'un tel soutien de la population brésilienne. On parle beaucoup du vote religieux et des évangélistes qui, même s'ils sont nombreux, ne votent pas tous pour Bolsonaro !
Comment sa vulgarité, ses positions contre le changement climatique, son négationnisme, son discours raciste et anti-LGBT séduisent-ils encore les Brésiliens ?
Comment la crise sociale, la destruction environnementale, les mauvais résultats économiques semblent-ils ne pas l'atteindre électoralement ?
Mais on pourrait alors se poser la même question pour la Suède, l'Italie, demain la France où l'extrême droite progresse ou arrive au pouvoir. En fait, on assiste à une extrême droitisation de la société brésilienne comme des sociétés européennes sans parler de Trump aux USA.
Comment les discours sécuritaires, anticorruption, religieux, faussement sociaux, antiprogressistes fonctionnent-ils toujours auprès des populations, un peu perdues, sans repères, condamnées au rêve, désespérées, à la précarisation galopante et prêtes à croire les marchands de promesses qui ne leur veulent pas forcément que du bien.
Les crises enfantent toujours des régimes d'extrême droite !
C'est donc le travail politique des "gauches" politiques de dénoncer, de détricoter, de constater, de proposer, de recentrer les débats, de parler vrai, de mettre la priorité sur les valeurs, d'agiter les mots" justice, égalité, humanisme, progrès social et avenir", de les faire vivre, exister. De montrer par des actes, des actions, des comportements que le partage des richesses, de l'espace, des cultures, etc, est un objectif collectif plus mobilisateur que le nombrilisme, le chacun pour soi, l'égoïsme, la haine, la peur, la discrimination, la jalousie.
Quel beau combat à mener, que de batailles à livrer, que de projets collectifs à bâtir !L'avenir nous dira, au Brésil, comme ailleurs si on sait relever le défi face à l'extrême droite !