Le maire de Béziers fait penser aux bonimenteurs de foires et marchés qui vendent l’objet miracle censé transformer votre vie.
Aux dires du premier magistrat, les objets miracles qui doivent transformer notre ville et son agglomération sont nombreux : le projet cinéma de Bayssan, le projet Genvia, le projet des « Grands Buffets », le projet ASBH, le projet Buesa . . .
Le projet cinéma de Bayssan vient d’être torpillé par le Président du département de l’Hérault propriétaire à 70 % des terrains dans le cadre d’un syndicat mixte ( 30 % seulement pour la ville de Béziers ). Écoutons-le : « Le projet serait devenu numérique, mais on n’en connaît pas la surface et on n’a jamais vu les licences qui ont été soi-disant signées par Ubisoft et Legendary. Je ne pense pas que ce projet puisse voir le jour. »
Le projet Genvia lié à la production d’hydrogène vert est le dernier bébé du maire. Si on l’écoute : « Ce sont des centaines d’emplois à moyen terme et des milliers d’emplois directs et indirects. C’est 25 hectares rien que pour eux. Au-delà, il y aura près de 200 hectares mis à disposition ». Sauf que, le projet Genvia est aussi porté par la région Occitanie et par l’État qui ont réservé des moyens ( finances, terrains ), ailleurs que dans Béziers.
Le projet des « Grands Buffets » de Narbonne est porté par la mairie et le département sur le site de Bayssan. Ce projet vise à installer un pôle de restauration et de vente. Sauf que, là aussi, le propriétaire des « Grands Buffets » démarche à tout va sur toute l’Occitanie. On a successivement annoncé sa venue sur tous les nœuds autoroutiers à Perpignan, Lézignan, Castelnaudary, Carcassonne, Agde, Béziers . . .
Le projet ASBH devait ramener le club de la ville dans le Top 14 de rugby. Aujourd’hui le maire de Béziers dit avec moins d’ambition « avoir sauvé le club de la relégation et de la faillite ». Dans la réalité la ville est propriétaire du club. Nous avons donc le seul club de rugby professionnel municipal de France et peut-être du monde.
Le projet Buesa a été présenté comme devant accueillir les cohortes de futurs salariés de Genvia. Pour ce qui est de l’augmentation de la population de Béziers, suivant l’Insee elle est en moyenne de 0,6 % par an
Prendre ses désirs pour des réalités est tout sauf le poids du réel.
C’est malheureusement une constante chez le maire de Béziers. En 2016 il se voyait concurrencer Marine Le Pen. Il avait appelé son ex-mouvement « Oz ta droite ». Nous avions été nombreux à l’époque à relever le parallèle avec « Le Magicien d’Oz ».
Le maire de Béziers est, semble-t-il, resté coincé dans le monde magique de l’enfance.
À 70 ans il serait temps qu’il en sorte, ce qui est, paraît-il, programmé pour 2027.
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