10 articles et entretiens avec l’auteur, publiés dans diverses revues entre 2014 et 2023, sur la question : « Est-ce qu’on a la possibilité de refuser la “5 G” (et toute évolution de l’informatique), au regard des gains et des pertes ? »
Voilà une question qui déstabilise technocrates et politiques, de gauche comme de droite. Scepticisme sur les risques et inquiétudes s’affrontent. Les inconvénients ne sont pas totalement étrangers aux citoyens. Témoins : la lutte engagée contre le Linky, les effets pernicieux des écrans constatés sur les enfants, les dégâts sociaux engendrés par l’IA (intelligence artificielle) et l’automation. La conscience que cette course effrénée à la recherche d’énergie n’est pas pour rien dans la dégradation de la planète. Mais ces questions ne sont pas approfondies et un sentiment d’impuissance face à ce processus inéluctable domine. L’objet de ce recueil est de pointer les liens entre développement informatique et destruction de notre société sur des sujets comme la santé, l’éducation, les conditions d’emploi, l’emprise de l’industrie et du marketing sur notre quotidien, les modes de vie… et de montrer qu’il est possible et indispensable de s’opposer à ce dangereux progrès sans être réactionnaire. « Soulignons que nous ne critiquons pas seulement l’emprise accrue du numérique sur nos vies. Nous sommes tout aussi opposés à la perspective d’un “socialisme numérique” (que défend parfois Le Monde diplomatique). Il faut sortir des logiques de massification, de centralisation et d’hétéronomie que le numérique conforte et revenir à des échelles locales où les gens communiquent directement entre eux et peuvent exercer une responsabilité personnelle dans ce qu’ils font ».
 
Peut-on s’opposer à l’informatisation de nos vies ?
Matthieu Amiech
Éd. La lenteur, 2024, 137 p. 10 €