Ils étaient venus, ils étaient tous là, de Chine, des USA, d’Inde, de toute l’Europe et l’Afrique pour célébrer la signature des accords de Paris dans lesquels ils s’engageaient à prendre les mesures nécessaires pour limiter l’augmentation des températures sur la planète à 2° maximum et si possible à 1,5° d’ici la fin du siècle soit dans 85 ans.
Dix ans plus tard, les 1,5° sont déjà atteints et la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRRACC en langage techno) parie sur 2,7° sur la planète et 4° pour la France.
Cette prévision étant subordonnée à la mise en œuvre des mesures prévues dans l’accord de Paris qui n’ont toujours pas vu le jour.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir développé les énergies renouvelables dont le principal argument est qu’elles produisent une électricité décarbonée, donc évitent la production de gaz à effet de serre.
En France, en dix ans, la puissance installée en éolien a été multipliée par deux et demi et la production photovoltaïque par plus de trois. Ce développement s’observe dans quasiment tous les pays du monde.
Que s’est-il donc passé ? La croissance du PIB mondial a été de 3 % par an avec la hausse des besoins en énergie que cela suppose.
Dans ce contexte, quand le gouvernement présente son plan d’adaptation au réchauffement climatique comme un plan de prévention on ne peut que s’interroger.
C’est un peu comme si le chauffeur d’un bus roulant à tombeau ouvert, plutôt que de freiner proposait à ses passagers des airbags.
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Cela n’empêche pas les médias de se féliciter que ce plan voit enfin le jour tout en expliquant avec satisfaction — dans un autre article et sur un autre sujet — que le plan de réarmement pourra permettre de relancer la croissance, pourvu qu’on achète français.