À longueur de journée, télévisions, radios, réseaux sociaux, nous serinent le même slogan : nous devons nous préparer à la guerre. Elle est là, imminente, c’est la Russie l’adversaire car elle a comme objectif de nous attaquer et il faut donc s’y préparer !
La guerre, la guerre, la guerre ! Mais ça suffit les va-t-en-guerre ! Bellicistes de tous les pays taisez-vous, vos propos de violences et de haine, nationalistes, patriotiques, religieux ou financiers vous déshonorent!
Comment aujourd’hui devant tant de manipulations, de matraquages médiatiques, de chantages ou d’insultes peut-on lever le petit doigt et avouer, humblement, que la violence, la guerre et le militarisme ne sont pas la solution aux tracas du monde mais plutôt le problème ? Comment argumenter et expliquer que ces pratiques sont à bannir pour une humanité qui se dit civilisée ?
Comment parler alors de pacifisme sans sembler tomber dans une forme de naïveté coupable, sans se faire traiter de lâches, voire de complices de l’ennemi ?
Se sortir d’une pensée binaire pour ne pas apparaître comme Pro ou anti Poutine, Pro ou anti Trump, pro ou anti Zelenski ou même « munichois », défaitiste, faible en rappelant humblement être opposé à la toute forme de guerre, qu’il n’y a que des perdants et en particulier les populations qu’on envoie se battre contre d’autres populations pour des prétextes obscurs et des raisons qu’ils ignorent ?
Évidemment les conflits existent, ils font partie intégrante de la vie et ne sont pas uniquement le propre de l’homme (le monde animal en est le témoin), mais comment transformer les mentalités pour qu’un jour on en arrive à bannir la guerre et toute autre forme de violence comme moyen de les résoudre ?
Alors, les contradictions apparaissent vite et nous miment !
Toutes les guerres sont-elles à ranger dans la même catégorie ? Les guerres de libérations n’ont-elles pas permis à des peuples de retrouver leur liberté et leur émancipation ? Faut-il laisser les agresseurs impunis ? Qu’opposer comme réponse face à la violence des autres ?
On dit « « Si tu veux la paix, prépare la guerre » ou encore « L’homme est né pour la paix, et il ne respire que la guerre »
Faut-il donc renoncer ?
Alors peut-on être pacifiste en temps de possible guerre et comment, sans être ni dupes ni dans le déni, ni dans l’utopie ?
Je laisse la question ouverte ….