« Ce sont des musulmans, ils sont noirs », lâche Bruno Retailleau sur LCI, jeudi 6 février, alors qu’il était l’invité de l’émission « La Grande Confrontation ». Il parlait de Mayotte et des populations qu’il souhaite ne plus voir bénéficier du droit du sol, un droit déjà largement altéré à Mayotte depuis 2018 !
Malheureusement ces propos ne doivent rien au hasard et ont pour objectif de justifier les nouvelles dispositions pour restreindre le droit du sol à Mayotte et sa possible extension à l’ensemble du territoire. Cette saillie xénophobe et islamophobe, épouse comme de coutume les discours les plus réactionnaires de l’extrême droite. « Aucune société ne peut supporter une proportion où il y a une submersion migratoire », a-t-il poursuivi, reprenant ce fantasme infondé déjà relayé par le premier ministre François Bayrou.
Si je ne me trompe pas notre Constitution stipule qu’« Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »
Montrer ainsi du doigt une population pour sa religion ou sa couleur de peau est donc contraire aux principes fondamentaux de notre droit. Cette agression délibérée devrait faire l’objet d’une plainte d’autant que ces propos sont tenus publiquement par un ministre de la République.
Le racisme n’est pas une opinion mais un délit et notre ministre de l’intérieur devrait être déféré devant un tribunal pour « Provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale par des propos, écrits, images qui incitent à la discrimination, la haine ou la violence contre un groupe de personnes en raison notamment de sa religion ou de son origine réelle ou supposée ou de sa couleur de peau. Les propos, écrits, images impliquent une volonté de leur auteur de convaincre d’autres personnes et non seulement de blesser une cible ».
et écoper de la peine prévue par la loi :
1 an de prison et/ou 45 000 € d’amende
Ou bien, autre article de la loi !
« Quiconque, par l’insulte, la menace, la diffamation, le ridicule, ou tout autre manière qui, en public, agresse une personne ou un groupe de personnes en raison de leur nationalité, couleur de peau, race, religion ou orientation sexuelle, sera puni d’emprisonnement jusqu’à deux ans et d’une amende. »
Et là c’est 2 ans de prison !
Malheureusement l’obsession migratoire de Bruno Retailleau est loin d’être isolée au sein du gouvernement qui projette même d’ouvrir « un débat public plus large » que sur le seul droit du sol. Nous y voilà ! Une fois de plus, l’exécutif court derrière le Rassemblement National qui ne s’y trompe pas et continue à demander que le droit du sol soit supprimé. Il y rajoute la suppression de l’immigration, la préférence nationale et le retour dans leur pays de tous les sans-papiers !
La France aux seuls vrais français ? On vit une époque formidable !