Destruction d’espèces protégées : un massacre silencieux orchestré par les sociétés éoliennes
Paris, le 27 janvier 2025 – La Fédération Environnement Durable (FED) condamne avec la plus grande fermeté le mépris manifeste des sociétés éoliennes pour la protection des espèces menacées et appelle à une prise de conscience internationale face à ces atteintes répétées à la biodiversité.
L’affaire de l’aigle royal de Bernagues, commune de Lunas (34650) dans l’Hérault, massacré par une éolienne est un exemple criant des conséquences dévastatrices de ces infrastructures industrielles sur la faune.
Un cas exemplaire : la mort d’un aigle royal en France
En janvier 2023, un aigle royal, espèce emblématique et strictement protégée, a été retrouvé mort au pied d’une éolienne du parc de Bernagues exploité par la société Énergie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale du groupe VALECO. Ce drame a conduit la société devant le tribunal judiciaire correctionnel (ou pénal) de Montpellier, où l’audience s’est tenue la semaine dernière.
Le Procureur, avec une lucidité et une pertinence remarquables, a démontré la responsabilité accablante d’ERL, soulignant que leur négligence répétée était considérée en droit français comme une faute d’ intentionnalité de détruire, en l’absence de dérogation (légale) pour la destruction d’espèces protégées. Malgré les avertissements et les obligations réglementaires, ERL a choisi l’inaction, plutôt que risquer un refus d’obtenir cette dérogation pour tuer cette espèce emblématique unique dans le secteur, contribuant ainsi à un désastre environnemental passible de condamnation. Le parquet a requis des sanctions exemplaires, rappelant qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais bien d’un modèle systémique où les impératifs économiques supplantent la protection de l’avifaune
Un conflit entre transition énergétique et biodiversité
Depuis 2021, le parc éolien de Bernagues est au cœur d’un combat acharné entre partisans d’une transition énergétique irresponsable et défenseurs de la biodiversité.
Marjolaine Villey-Migraine administratrice de la Fédération Environnement Durable mène ce combat depuis des années. Elle est porte-parole du « collectif pour la protection des paysages et de la biodiversité » 34-12 et elle a déclaré :
« Ce procès dépasse le simple cas de l’aigle royal. Il symbolise l’irresponsabilité de certaines entreprises dans leur quête de profits au détriment de la vie sauvage. Nous exigeons non seulement des sanctions judiciaires exemplaires, mais aussi une réforme urgente des politiques énergétiques pour intégrer pleinement la préservation de la biodiversité. »
Six associations environnementales, parmi lesquelles France Nature Environnement (FNE) , la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) , la SPPEF – Sites et Monuments et l’ association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) se sont constituées parties civiles, dénonçant aussi l’impact désastreux de ces éoliennes sur d’autres espèces locales protégées encore, notamment des oiseaux et des chauves-souris .
Appel à l’action internationale
La FED appelle les gouvernements, les institutions et les citoyens à exiger et faire respecter des normes environnementales renforcées pour tous les projets industriels éoliens sur terre et offshore. Il est inadmissible de continuer à développer ces structures industrielles synonymes de destruction massive de la faune sauvage.
Le jugement de l’affaire sera rendu le 19 mars 2025. La FED espère que cette décision marquera un tournant dans la lutte pour faire respecter internationalement la biodiversité.
Fédération Environnement Durable (FED)
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