Cela fait plus d’un an que l’armée israélienne continue de mener en toute impunité des massacres dans la bande de Gaza, et s’attaque à présent au Liban.
Sous nos yeux, le droit international se désagrège peu à peu face à l’absence de réaction et aux condamnations du bout des lèvres, au nom de la «raison d’État» comme a pu le dire le chancelier allemand Olaf Scholz, de la folie guerrière israélienne de la part des «grandes» puissances mondiales.
Face à l’horreur, l’historien Enzo Traverso a décidé d’écrire un texte qui soit : « une tentative d’élaborer une première réflexion sans cacher les sentiments d’étonnement, d’incrédulité, de découragement et de colère qui l’ont assailli ces derniers mois.»
Plus précisément, il tente de « porter un regard sur le débat politique et intellectuel que la crise de Gaza a suscité ».
Et même si le sujet mériterait un examen plus approfondi, il y a «urgence». En France, le mouvement de soutien à la Palestine a été la cible de violentes attaques orchestrées par les organisations pro-israéliennes, soutenues et relayées par un arc politique large, allant de la gauche réformiste à l’extrême droite. En particulier l’accusation d’antisémitisme, utilisée à tort et à travers, a été utilisée pour discréditer nombre de paroles publiques.
L’essai de Traverso est un outil précieux pour les soutiens à la Palestine. De façon condensée, il réunit des arguments historiques et chiffrés utiles pour répondre à la propagande, et aux mensonges des soutiens à Israël. Car c’est également une guerre de l’information à laquelle se livre Israël. Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, comme si l’horreur des massacres de civils ne suffisait pas, nombre de fausses informations ont été diffusées à grand bruit pour justifier l’attaque de Gaza et démenties ensuite en toute discrétion.
L’historien s’appuie également sur certains points qu’il a étudiés par le passé. En particulier, la question de la mémoire de l’holocauste en Europe, qui se retrouve, d’après lui, mise en péril par les égarements actuels du gouvernement allemand dans son « soutien inconditionnel »
France Palestine Solidarité, Saint Pons de Thomières
