Comme dans les séries américaines, mais en vrai, le rugby professionnel biterrois est traversé des mêmes vicissitudes que les entreprises du CAC 40.
En 2021, le club de rugby biterrois, l’ASBH, est en passe d’être racheté par un homme d’affaires : Samir Ben Romdhane.
Plus de 20 millions d’euros doivent être injectés, pour les Biterrois, les supporteurs, la municipalité, c’est une OPA (Offre publique d’achat).
L’homme d’affaires qui doit racheter l’ASBH, s’associe à Thierry Braillard (actuellement avocat et ex-secrétaire d’État chargé des sports) pour la partie légale et administrative. À Christophe Dominici, ancien international de rugby (67 sélections) pour la partie sportive du projet de reprise.
Très vite, le montage sportif va plus vite que le montage financier, qui se révèle être une fausse OPA.
En début d’année 2023, la veuve de Christophe Dominici, Loretta Denaro, réclame plus de 3,5 millions d’euros de préjudice à Thierry Braillard.
L’assignation portée par l’avocat de Mme Denaro détaille : « Maître Braillard a manqué à ses obligations de diligence, de prudence et de vigilance, notamment au regard de l’importance du montant de l’opération envisagée. Il a commis plusieurs fautes de nature à engager sa responsabilité professionnelle ».
Elle rajoute, à la suite du suicide de son ex-compagnon, père de ses filles : Christophe Dominici : « Il n’y aurait pas eu de feuilleton biterrois, Christophe serait toujours parmi nous ».
Cet épisode douloureux va se poursuivre en justice au moment où un autre serpent de mer commence à naviguer dans les eaux de l’ASBH.
D’étranges rumeurs d’une possible filialisation circulent dans les couloirs du club.
Sur le modèle financier, juridique, administratif et sportif du club de football de Lyon, l’ASBH serait filialisée.
Le montage à venir se ferait avec le club de rugby du Stade toulousain dont Béziers deviendrait une sorte de filiale.
S’il reste à en savoir plus sur ce qui n’est à ce jour qu’une hypothèse, une chose est sûre : Béziers, comme Dallas vit dans un univers impitoyable où les déclarations d’OPA, les fausses OPA, les éventuelles filialisations . . . rythment la vie de son club de rugby.
( le nouveau patron du club de football lyonnais vient d’accorder une interview au média brésilien « Globo ». Il y révèle son montage : l’OL achète des jeunes joueurs sud-américains. Si ils se révèlent inapte au championnat européen, ils seront reversés dans les autres clubs de la holding Eagle football qu’il possède. Plus simplement, mais dans la même logique, le Stade toulousain vient de prêter un jeune pilier de 22 ans à l’ASBH pour la saison prochaine. La forme d’un partenariat / actionnariat est actuellement en débat entre les deux clubs)
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