Une équipe d’amoureux de la forêt du Haut Languedoc, inquiète des projets industriels qui la menacent, a lancé une revue pour parler de cette richesse en danger.
Baptisée Frondaison, avec le sous-titre « Il n’y a pas de fronde sans raison », elle se veut ouverte à tous ceux qui voudront apporter leurs textes qu’ils soient techniques, politiques ou poétiques.
Avec leur accord nous publierons, au fil des semaines, certains d’entre eux.
Introduction
Nous sommes toutes et tous attachés à la forêt, l’une des grandes richesses de nos terroirs. Voilà que les grands projets d’un industriel du bois à Labruguière et près de Brassac – à St Agnan – (Tarn), sèment à la fois inquiétudes et espoirs. Quels effets auraient-ils sur l’emploi, l’économie locale, sur la vie et sur la santé des riverains. Quel impact sur nos forêts du Haut Languedoc d’Occitanie ?
Nous souhaitons que ces projets apportent des garanties de pérennité des emplois, de sécurité du travail et de respect de l’environnement humain et naturel.
À ce jour, les informations recueillies auprès des autorités ne vont pas dans ce sens. Sachant tout ce que nous devons à nos forêts, il est important de s’informer sur leur devenir et sur l’évolution des métiers de la forêt et du bois. C’est pour cela que nous avons réalisé ce petit journal.
Forêts du Haut Languedoc : Ce sont 115 328 hectares de forêt privée répartis en plus de 20 000 propriétés et 52 948 hectares de forêts communales et domaniales. Nos forêts, sont sur plus de 130 000 hectares, composées de feuillus mélangés, principalement de chênes, de hêtres et de châtaigniers, et sur 30 000 hectares de résineux (principalement sapins, épicéas et douglas).
Extrait de la préface de Baptiste Morizot
pour l’ouvrage « Récolter du bois dans une forêt vivante » Gaëtan du Bus de Warnaffe
Éditions Terre vivante
Ce dont nous avons besoin c’est d’une formulation claire des différences entre les usages hors-sols de la forêt, insoutenables, qui la fragilisent et appauvrissent la vie (souvent ceux de la sylviculture industrielle qui réduit la forêt à des champs d’arbres) ; et les usages terrestres de la forêt, soutenables, qui la laissent se régénérer, tout en apportant aux sociétés humaines les substances dont elle a besoin, dans une approche sobre et respectueuse du bois, des forêts et des métiers forestiers.
Mais comment savoir faire la différence ? (…)
D’un côté une sylviculture de substitution, où l’exploitation, persuadée que la forêt n’est qu’une ressource et que les humains savent mieux faire qu’elle, essaie de se substituer aux dynamiques spontanées et autonomes de la forêt, de les remplacer par des dispositifs techniques ou technologiques, pour pratiquer une exploitation industrielle dans laquelle tout est orienté pour maximiser le rendement d’un bois peu valorisé, peu considéré.
De l’autre côté (…) une sylviculture d’accompagnement, qui repose sur une confiance dans les dynamiques autonomes et immémoriales de la forêt, qui les accompagne, les hâte parfois, dans le but de fournir la société en matières végétales, mais sans abîmer l’héritage forestier qu’elle a en garde.
Pour tout contact avec l’association : frondaison81@proton.me,