Décidément, tous des cachottiers dans l’église catholique. On a découvert qu’ils « savaient » pour les violences physiques et sexuelles dans leurs établissements scolaires, que le dossier de l’abbé Pierre n’avait aucun secret pour eux mais ils nous ont aussi caché que le premier d’entre eux, le pape lui-même, avait sa carte au NPA et aux Écologistes sans compter son soutien militant à La Cimade !
J’entends partout parler de sa lutte contre la pauvreté, pour l’écologie, contre les guerres et contre l’horreur de nos politiques anti-immigrations bien peu chrétiennes. Fort bien ! Ce pape à la tête de l’église catholique serait donc un pape de « gauche » ! Une sorte de fer de lance du combat mondial contre le capitalisme ? Pourquoi pas ! Mais peut-on être pape de gauche et se faire le propagandiste de croyances féodales ?
On peut éventuellement saluer certains de ses propos mais ça ne change rien au rôle que joue et continue à jouer l’église catholique dans le monde même avec un pape dit « progressiste » à sa tête. Car au-delà des mots, de la communication et du marketing, il a été l’héritier d’une très longue tradition de conservatisme, d’un système sociopolitique dans lequel le genre masculin et l’hétérosexualité dominent et de fanatisme anti-avortement même si ses détracteurs dans son propre camp, venus de l’extrême droite pendant tout son pontificat l’ont traité de « woke ».
Rappelons quand même ses propos contre l’avortement ou contre ce qu’il appelle les déviances sexuelles.
C’est quand même ce pape dit de « gauche » qui a déclaré : « Un avortement est un homicide, les médecins qui font cela sont, si vous me permettez l’expression, des tueurs à gages. »
Concernant l’homosexualité, il a également déclaré : « Ce n’est pas un crime. Oui, mais c’est un péché ». et est resté ferme sur son opposition au mariage homosexuel.
Je ne peux passer sous silence également ses propos après l’attentat contre Charlie Hebdo en indiquant qu’il y a des limites à la liberté d’expression.
Évidemment, je préfère entendre de n’importe quelle bouche soit-elle pontificale des propos humanistes, pacifistes et des souhaits de justice sociale mais ses déclarations n’ont pas fait reculer d’un iota, au contraire, les positions politiques, sur ces différents sujets, des partis qui se réclament du catholicisme.
Partout dans le monde, l’extrême droite de tradition chrétienne envahit notre champ politique avec son lot d’exclusions, de discriminations, de haines, de racisme et d’injustices bien loin des belles paroles qu’a prononcées ce pape dit des « pauvres ».
Il n’a pas convaincu dans son propre camp. Celles et ceux qui se réclament de son obédience et qui sont aux responsabilités politiques ne l’ont pas suivi. Son combat est donc un échec car la pauvreté n’a pas reculé, le monde est à feu et à sang, le capitalisme vit les plus belles années de sa funeste carrière et les droits des femmes sont partout menacés.
Et maintenant ? A-t-il au moins convaincu la haute hiérarchie catholique ? L’avenir nous le dira dans quelques jours. Il ne manquerait plus qu’on assiste à l’avènement sulfureux d’un pape « trumpiste » chevauchant la vague de national-christianisme qui déferle sur le monde. L’échec du pape François serait encore plus évident !
Concernant l’église catholique, je laisserai Voltaire conclure ce billet : « Tant qu’il y aura des fripons et des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde. »
Il a aussi écrit : [le christianisme est] « la superstition la plus infâme qui ait jamais abruti et désolé la terre »
Alors de gauche ou pas, la question est largement ailleurs !